La fabrication des meubles Louis Philippe
Situé entre 1830 et 1850, le style de meuble Louis Philippe distingue par des lignes épurées et sans fioritures. Très proche de la Restauration, il puise également son inspiration dans le Moyen-âge, la Renaissance et le style Louis XV.
A l’époque de Louis Philippe apparaissent les premières machines, qui vont marquer la production des meubles : les sciages se font mécaniques, la colle devient plus utilisée. Les pieds, très robustes, sont façonnés à la machine. Beaucoup de meubles sont faits en série, ce qui explique la disparition des bronzes et de la marqueterie.
Apparaissent la commode toilette et le tabouret de piano ; des produits toujours très prisés aujourd’hui. D’ailleurs, beaucoup de particuliers ayant investit dans un piano à queue haut de gamme et de style traditionnel comme un Steinway C n’imagineraient pas une seconde s’asseoir sur un tabouret moderne pour en jouer !
Ne sont utilisés que des bois de qualité, tels que le merisier, l’acajou, le noyer, l’érable, le chêne ou encore le hêtre. Le bois est peint en noir et orné de rares motifs (animaux, fleurs, paysages). On peut trouver de très discrètes décorations en bronze, principalement aux entrées de serrure, même si le cuivre a tendance à les remplacer.
L’aspect du mobilier Louis Philippe
Les meubles sont sobres, tout en étant robustes. On trouve malgré tout des doucines sur le haut des armoires et des commodes, sur lesquelles est posé un large marbre gris ou blanc, comme pour les secrétaires. Les commodes sont plates, sans garnitures ni colonnes, avec des montants droits et des pieds très bas. Les pieds bas se retrouvent également sur les lits et les secrétaires.
Les fauteuils sont de trois types : classique, avec un dossier cintré et des pieds galbés ; en corbeille, avec un dossier qui fait corps avec les côtés ; le fauteuil Voltaire, avec un haut dossier relevé, des accotoirs rembourrés et des lignes droites.
Les sièges ont des angles arrondis, des pieds arrière déversés et des pieds avant cannelés ou galbés en console. Les accoudoirs s’achèvent sur des volutes en crosse ou en col de cygne.
Les piétements des sièges et des tables sont chantournés ou moulurés. C’est à cette époque qu’apparaît le pied parapluie, associant une moulure en godrons avec un profil en balustre.